[Tennis] Le BIG 4 a explosé

Federer et Tsonga, les inséparables

Un duo franco-suisse de choc. Quatre duels consécutifs dont trois en indoor et deux en finale (Bercy et Londres), Roger Federer et Jo-Wilfried Tsonga sont le ticket gagnant de cette saison en salle. Le Suisse ne s'est pas montré très partageur, puisqu'il a privé Tsonga d'un titre au Masters 1000 de Bercy et au Masters de Londres. Dimanche, Federer est entré dans l'histoire avec un sixième titre record en Masters lors de sa 100e finale et pour le 807e succès de sa carrière. Un triomphe qui va l'aider à effacer les doutes nés de ses échecs en Grand Chelem en 2011 et peut-être le porter vers de nouveaux exploits en 2012. Déjà titré à Londres en 2010, il n'en a pas récolté les fruits en 2011, il sera donc intéressant de voir si ce triomphe de dimanche changera cette fois la donne. Jo-Wilfried Tsonga devra se servir de la confiance apportée afin de franchir le dernier obstacle vers les grands titres. Il le sait et il l'a dit : il en est capable et va mettre tous les moyens de son côté pour y arriver. Il restera de sa formidable semaine, une victoire face à Rafael Nadal en plus de cette finale face à Federer où il a tout donné.

Djokovic, Nadal et Murray ont calé
Murray forfait pour la suite du Masters

Pour une des rares fois de la saison 2011, les Quatre Fantastiques ne se sont pas expliqués entre eux. Le n°1 mondial Novak Djokovic, vainqueur de trois titres du Grand Chelem, 5 Masters 1000 pour 10 titres au total et un bilan de 70 victoires pour 6 défaites, est arrivé à Londres à plat. Le corps en grève (dos, abdominaux, épaule droite) et la tête en vacances, à l'image de son refus d'obstacle face à David Ferrer. Il a affirmé qu'il serait de retour à son meilleur niveau dès Melbourne. Ce n'est pas la première fois qu'il passe à côté d'un Masters : déjà en 2007 après une grosse saison il s'était effondré. L'année suivante il remportait son premier Majeur et son premier Masters.

L'affaire est plus sérieuse pour Rafael Nadal. Traumatisé par ses échecs face au Serbe, il est arrivé loin de sa meilleure forme : pas un match joué depuis la Coupe Davis en septembre, une épaule gauche douloureuse et un degré de passion pour son sport en chute libre. Il n'attendait qu'une chose à Londres : que ça s'arrête. Mais en indoor il a déjà connu des désillusions à l'image de son Masters 2009 terminé sans gagner un set en trois matches. L'année suivante, il réalisait le Petit Chelem. Après la finale de la Coupe Davis et Melbourne en janvier, on saura si la crise n'était que passagère. Quant à Andy Murray, son corps a dit stop alors que sa tête avait tellement envie du titre. Blessé à l'aine, l'Ecossais a dû abandonner dès son deuxième match.

Des outsiders prometteurs

En plus de Jo-Wilfried Tsonga, ce Masters a vu d'autres joueurs planter leurs griffes dans les cadors. David Ferrer a ainsi dominé Andy Murray et Novak Djokovic avant de toucher les limites de ses nerfs face à Tomas Berdych et surtout Roger Federer en demies pour une 12e défaite d'affilée. Tomas Berdych, lui, a retrouvé de sa superbe en fin de saison et son Masters a confirmé que sa qualité de frappe avait sa place avec le gratin. Mardy Fish, trop diminué, n'a pas vraiment pu compter malgré son grand match face à Nadal, tandis que Janko Tipsarevic a tiré profit du forfait de Murray pour remporter son premier match en Masters, contre Djokovic. Voilà donc le rideau tombé sur ce Masters qui a décidément trouvé un bel écrin dans l'O2 Arena de Londres.